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Les mots de l'esclavage vaincu

(Armand/Mazé/Kinnor)

« Je suis le Seigneur ton Dieu. »
Les mots de l’esclavage vaincu,
irrésistibles flammes et signature d’absolu,
couvrent l’espace de confiance à la mesure d’humanité.
« Je suis le Seigneur ton Dieu. »
Déjà s’ouvre le temps de la mémoire au rythme du sacré.
« La Loi du Seigneur est parfaite. Elle donne vie ! »
Un zèle jaloux dévore le coeur du Fils,
feu profond de violente prophétie :
présage d’aube, selon les Écritures, pour le corps relevé,
prémices de crépuscule, selon sa Parole, pour ce lieu dévoyé.
« L’amour de ta maison fera mon tourment. »
Les pierres renversées dessinent sans appel
la folle image d’un Dieu plus sage que l’homme.
« Proche est la fête du passage. »
Le signe donné justifie sans appel
la faiblesse d’un Dieu
plus forte que l’homme.
« Proche est la fête du passage. »
Scandale pour les juifs,
le sanctuaire désiré du Père devient Pâque.
« Le Messie est puissance et sagesse de Dieu. »