1
La nuit fait corps avec le coeur de tant et tant
Et souvent avec moi, Seigneur
Combien, combien d’hommes et de femmes, combien d’enfants
N’auront jamais droit au bonheur ?
Combien d’impasses, de faux départs
D’avenues mouillées de brouillard
Combien de vies commencent ou finissent par « pourquoi ? »
Sans état d’âme, sans peine ni joie
Refrain
C’EST PEUT-ÊTRE POUR ÇA
QUE TU ES NÉ À MINUIT
SI T’AVAIS PEUR DES OMBRES
TU S’RAIS NÉ À MIDI
C’EST PEUT-ÊTRE POUR ÇA
QUE TU ES NÉ À MINUIT
RECOMMENCER UN MONDE À PARTIR DE SA NUIT
2
Combien de mélodies qui ne cherchent leur clé
Et souvent mes chansons, Seigneur
Combien, combien de visages à portes fermées
Murés de grimaces et de peurs ?
Combien de lunes sans Pierrot
De ventres vides et pourtant gros ?
Mais avec toi, chanter ses doutes, c’est déjà
Chanter l’espoir à pleine voix
C’EST PEUT-ÊTRE POUR ÇA…
3
Plus longue est la nuit, plus lointaine est l’aurore
Tu dis : « Plus attendue encore »
Plus longue est la nuit que l’aurore est en deuil
Tu dis qu’“elle jaillira plus belle”
Ce sera matin de promesse
Où les tombeaux se feront crèches
Les os desséchés pourront se mettre à danser
Aux cris de vie d’un nouveau-né
ET NOUS N’OUBLIERONS PAS
QUE TU ES NÉ À MINUIT
SI T’AVAIS PEUR DES OMBRES
TU S’RAIS NÉ À MIDI
ET NOUS N’OUBLIERONS PAS
QUE TU ES NÉ À MINUIT
QUE TU CRÉAS LE MONDE À PARTIR DE LA NUIT