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Mages et dommages

(Pradelles J./Duvet/Pradelles P./ADF-Musique)

1
Il est du temps comme de l’eau, qui coule au rythme des saisons,
Mais le présent comme un cadeau, nous fait cadeau de déraison,
Pourtant le corps a ses raisons que le coeur ne peut qu’affirmer,
Alors il faut quitter maison, prudence, raison de santé.

Refrain
NE RESTE PAS, DANS LE COULOIR,
N’AIE PAS PEUR DE VENIR ME VOIR. (bis)

2
Nouveaux visages ou tout est blanc, saumon ou bleu, vert ou lavande,
Maison immense, couloirs géants, il faut se remettre à apprendre,
Ou plutôt il faut s’en remettre à ceux qui sont, sans le savoir,
Redevenus nos premiers maîtres, à la fois pouvoir et savoir.
3
On pourrait perdre dans la masse l’orientation dans les couloirs,
Chariots qu’on croise ou qu’on dépasse, forme anonyme sur brancard,
Kiné, toubib ou infirmières, nuits de garde ou temps de repos,
Femmes de service ou secrétaire, anesthésistes, filles du labo.
4
Prise de sang trois fois par jour, et deux électrocardiogrammes,
Diète ou repas en tour à tour, télévision et ses programmes,
Et puis du temps pour le silence, se retrouver de l’intérieur,
Pour re-cultiver la patience, se laisser refaire le coeur.
5
Mages et dommages à l’hôpital, clinique, maison de retraite,
Où le meilleur côtoie le mal, la guérison en raison d’être,
Mais vient le jour où l’on en sort, debout, guéri, les pieds sur terre,
Les pieds devant… c’est que la mort nous a fait franchir la barrière.

Coda :
TU PEUX SORTIR DE CE COULOIR,
MON FRÈRE CE N’EST QU’UN AU-REVOIR… (bis)