1.
On cause, on cause, on cause,
Mais on n’se parle pas,
On s’dit jamais grand-chose
De ces mots qui mouillent pas.
On cause de météo,
De la pluie, du beau temps.
On s’abrite en hiver
D’un manteau de printemps.
2.
On cause, on cause, on cause,
Mais on n’se parle pas,
On s’dit jamais grand-chose,
Les grands pleurent tout bas.
Il faut garder la face
Au perron des grands airs
Et tant pis si la glace
Fond en larmes amères.
3.
On cause, on cause, on cause,
Mais on n’se parle pas,
À n’être plus grand-chose
On défend ce qu’on a.
Et même si on n’a pas,
Ou quand on n’aura plus
On se dira “ça va !”
Mais jamais “ça n’va plus”.
4.
On cause, on cause, on cause,
Mais on n’se parle pas,
On s’dit jamais grand-chose
Mais ça nous prend déjà.
Plus de temps qu’une rose
Va mettre à se faner,
Aussi long qu’un volcan
Ne sera réveillé.