REFRAIN
S’en va le temps, s’en vient le temps,
Et par quel sortilège tourne, tourne, tourne manège,
Fuit le présent, et s’en revient l’instant
Passe, passe, passe le temps
1
Te souviens-tu ce merveilleux manège,
Qui fascinait tous nos rêves d’enfant ?
On y courait au sortir du collège,
La vie tournait comme un enchantement.
2
Les amoureux, blottis sur le manège,
Rêvaient leur vie et se prêtaient serment ;
L’amour tournait, c’était peut-être un piège,
Main dans la main, ils se moquaient du temps.
3
Pour les enfants perchés sur le manège,
La joie tournait et c’était enivrant ;
Ils inventaient bien mieux que des stratèges
Comment s’y prendre pour libérer l’instant.
4
Et si parfois, tout près du vieux manège,
Un vieux monsieur s’arrêtait un instant,
C’est qu’il croyait, et que Dieu le protège,
Revoir son temps : on ne fixe pas le temps.
5
Il tournera toujours le vieux manège,
Écoutez bien ses refrains incessants ;
Il faut chacun, et que nul ne l’abrège,
Vivre sa vie dans tout l’instant présent.