CE QUE JE SAIS DE TOI MARIE POUR LE SERVICE
C’EST QUE TU AS TRACÉ LA ROUTE DEVANT MOI
SUR UN CHEMIN DISCRET, DE JOIES EN SACRIFICES,
LA SERVANTE MARCHAIT DANS LA NUIT DE LA FOI.
1.
Devant l’ange annonceur du Fils de la promesse
Tu aurais pu Marie espérer les honneurs,
Que ton Dieu te prépare une vie sans tristesse,
Dans des palais dorés tranquilles de douceur.
Mais Celui qui t’appelle a vu ta ressemblance :
Un coeur si délicat, pour les autres, donné,
Une femme sensible et nourrie d’espérance
Qui préfère les pauvres et choisit les derniers.
2.
Marie tu observais, attentive à chacun,
Afin que tout soit prêt, que ne manque le vin.
Quand l’amour te saisit, tu viens dire à Jésus
Simplement, le souci de ce que tu as vu.
« Femme que me veux-tu ? Là ce n’est pas mon heure. »
Mais « Faites, serviteurs, tout ce qu’il aura dit. »
Tu connais ton Jésus, tu précèdes son coeur
La prière est confiée, la servante a servi.
3.
Tu gardais en ton coeur les promesses du Père,
Ses chemins mystérieux qu’il te fallait choisir.
Des questions sans réponses, de l’ombre et des lumières,
Tu saisis la confiance pour bâtir l’avenir.
Quand vos routes s’épuisent à supporter la croix
Accrochez l’espérance et traversez la nuit.
Vous aurez, pour tenir, le combat de la foi,
Entrez dans le tombeau, c’est un chemin de Vie.
4.
La violence et la haine, l’amour assassiné,
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Quand le Fils angoissé pousse le dernier cri,
Quand le glaive s’abat, tu frôles la folie.
Pour deux jours la Parole épouse le silence,
Et la mère de Dieu semble avoir perdu tout.
Rien ne subsiste, rien, que la foi et l’absence,
Qu’une femme voilée : Marie restée debout.