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Le lit

(Richard/Duménil/Guevel/ADF-Musique)

1.
Bien avant que le temps
Ne soit empreint de souvenirs.
À nos commencements,
Bien avant nos premiers sourires.
C’est au lit que l’on naît,
Au lit qu’on nous prépare.
C’est au lit que l’on naît,
Au lit qu’on nous prépare.
2.
Puis l’enfant que nous sommes,
Comme il grandit, grandit son cri
Chaque fois qu’il se cogne
À tous les barreaux de la vie,
Va rêver à l’abri,
Dans son lit de voyage.
Va rêver à l’abri,
Dans son lit de voyage.
3.
Et coulent les années,
De lits en lits, passe le temps.
Et les ruisseaux cachés
Se révèlent être des torrents.
C’est aux printemps, en crue,
Que plus d’un lit déborde.
C’est aux printemps, en crue,
Que plus d’un lit déborde.
4.
Le cycle des saisons
Nous mènera du lit, dehors.
Puis du lit au salon
Quand on se traînera encore.
Puis du lit au fauteuil
Posé tout près du lit.
Puis du lit au fauteuil
Posé tout près du lit.
5.
Quand l’heure planera,
Immobile et sans mouvement,
Le cadran se taira
Comme étouffé sous les draps blancs
De nos lits transformés
En berceaux de silence.
De nos lits transformés
En berceaux de silence.