1
On était deux amis: Jean et puis moi, André
C'était quatre heures du soir, au mois de février,
On suivait en curieux Jésus qui s'en allait
Quand il s'est retourné et qu'il nous a parlé
Il y avait dans ses yeux tellement d'amitié!
2
On était si heureux, on va chercher mon frère
A qui Jésus a dit: "Toi, tu t'appelleras Pierre"
Après Y'a eu Philippe et puis Nathanaêl,
Quelques mots, mais surtout le véritable appel
Il était dans ces yeux qui semblaient dire: "Venez!"
3
Seule comme d'habitude, j'allais à la fontaine,
Vous savez mon histoire: moi, la Samaritaine,
J'étais la fille blasée qui traînait un coeur lourd
De n'avoir pas trouvé le fameux "grand amour".
C'était comme une eau fraîche quand il m'a regardée.
4
Moi, j'étais fonctionnaire, je m'appelle Mathieu
Un métier bien payé qui donne, quand on est vieux,
La bonne petite retraite pour faire son p'tit jardin
J'ai oublié tout ça quand Jésus m'a dit: "Viens!"
Quand il m'a regardé, il a tout chamboulé.
5
Moi, collecteur d'impôts, je m'appelle Zachée
A cause de ce métier, les gens me détestaient.
Parce qu'il m'a regardé, sur mon arbre perché
Qu'il est venu chez moi m'offrir son amitié,
Jésus m'a converti et ma vie a changé.
6
Moi, je fermais les yeux, comme une bête apeurée
Pour un moment d'faiblesse j'allais être tuée
Mais quand ils sont partis, tout penauds et confus,
Et que Jésus m'a dit: "Va et ne pèche plus!"
Ses yeux étaient remplis de tellement de bonté!
7
Moi, je suis Bartimée, j'étais aveugle-né
Mendiant sur le chemin; tout près de Jéricho
Jésus passait par là et vers lui j'ai crié
Mes yeux se sont ouverts, j'ai jeté mon manteau
Et puis je l'ai suivi, en rendant gloire à Dieu.
8
Moi, j'ai dit à Jésus que les commandements
Je les applique tous, comme un bon pratiquant,
Mais laisser mes richesses et les distribuer,
Je n'ai pas pu le faire, mais je n'peux oublier
Que ce regard avait un goût de liberté.
9
Et quand ils regardaient l'oiseau, la fleur des champs,
La moisson qui mûrit dans le soleil couchant,
Les rires des enfants ou la clarté de l'eau,
Les pêcheurs au filet, le pâtre et son troupeau
Ses yeux étaient si beaux qu'on les voyait prier.
Oh! Ce regard! Je ne l'oublierai jamais!
Oh! Ce regard! Je ne l'oublierai jamais!