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Une Samaritaine

(Colombier/Air Libre)

1
C’était un jour, en Samarie
En plein été, en plein midi ;
Fatigué, Jésus est assis
Sur la margelle d’un vieux puits.

Arrive une femme du pays,
Jésus la regarde et lui dit :
“Donne-moi à boire, s’il te plaît,
Je n’ai rien porté pour puiser.”

- “Je suis une femme de Samarie
Depuis toujours l’on m’a appris
Qu’un Juif ne doit pas nous parler
Et qu’il doit même nous éviter.”

“J’ai raté ma vie, je suis dans le noir
Y-a-t-il un Messie qui porte l’espoir ?
J’aim’rais le trouver, être devant lui
Et lui demander :
A quoi sert ma vie ?”

2
“Si tu savais le don de Dieu,
Et vers qui tu lèves les yeux,
C’est toi qui m’aurais demandé :
Donne-moi de l’eau, s’il te plaît.”

- “Tu n’as pas de seau pour puiser.
Le puits est très profond, tu sais.
Comment pourrais-tu me donner
L’eau qui peut me désaltérer ?”

“Ton coeur est tellement assoiffé,
Que rien ne pourra le combler.
Je suis l’eau vive qui remplit
Le vide immense de ta vie.”

“J’ai raté ma vie, je suis dans le noir
Es-tu ce Messie qui porte l’espoir ?
Alors, je boirai à l’eau de ton puits
Pour enfin savoir :
A quoi sert ma vie.”

3
“Dans ton coeur et dans ton esprit,
Je vois : tu as eu cinq maris.”
- “Es-tu prophète, le Messie
Qui peut dire à quoi sert ma vie ?

Dis-moi encore où, en quel lieu,
Sur quelle montagne trouver Dieu.”
- “Il n’est pas là ou bien ici.
Il est en toi, Il est Esprit.

Il est au bout de ton désir
Il est toujours en à-venir.
Voici le temps de l’adorer
En esprit et en vérité.”

“J’ai raté ma vie, j’étais dans le noir
Mais toi le Messie tu m’ouvres l’espoir
Je boirai sans fin, à l’eau de ton puits
Pour savoir enfin
À quoi sert la vie.
J’ai raté ma vie, j’étais dans le noir
Mais toi le Messie tu m’ouvres l’espoir
Je boirai sans fin, à l’eau de ton puits
Car je sais enfin
À quoi sert la vie.”