1. Elle voudrait faire tourner des verres sur les tables
En éclairant des crânes à la cire de bougie
Il écoute quelqu’un qui parle des étoiles
Et d’ancêtres mayas venus des galaxies
Les uns cherchent un hibou cloué sur une étable
D’autres une cathédrale au secret bien enfoui
En rêvant d’un tombeau respirant sous le sable
En ne se lavant plus qu’avec de l’eau de pluie.
Refrain
VISIBLE, INVISIBLE,
Y A-T-IL UN AUTRE MONDE
JUSTE À CÔTÉ DU MIEN?
VISIBLE, INVISIBLE,
Y A-T-IL UN SENS CACHÉ
COLLÉ À MON DESTIN?
POURQUOI J’EXISTE ICI,
POURQUOI PLUTÔT QUE RIEN ?
SUIS-JE LÀ PAR HASARD,
SUIS-JE LÀ POUR QUELQU’UN?
Y A-T-IL UNE VIE À VIVRE ENCORE…
AVANT LA MORT ?
2. Elle murmure sa prière à la légion des anges
Il veut chercher de l’or pour trouver de l’argent
Elle guette à l’infini le bon mot qui dérange
Il se fait les biceps, elle se fait les dents
On veut partir au loin jusqu’aux sources du Gange
En étouffant d’amour chacun de nos enfants
On pèse au milligramme la nourriture qu’on mange
Et on veut rajeunir surtout en vieillissant.
De cliniques en ashrams on parcourt la planète
Pour nos maux d’estomac et nos mauvais esprits
Et les mêmes questions aux savants aux prophètes
Meurent dans un soupir et naissent dans un cri.
3. Les poètes maudits sous le ciel qui s’allume
La lunette géante qui scrute le big-bang
Ne me répondent pas, je hurle sous la lune
Comme un gosse en fureur jurant la loi du gang
Ni les vieilles coutumes qu’on dit traditionnelles
Ni le son des trompettes éclairant le big band
Ni les amours d’un soir que l’on jure éternelles
Ni le but du champion sur un terrain de hand.