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Au bout de tout ça

(Klinguer/ADF-Musique)

ON GRANDIT COMME ON PEUT,
ON SE BLESSE, ON SE COGNE
À TOUTES LES PORTES DE LA VIE,
ON AVANCE, MALADROITS,
À PIEDS NUS DEVANT SOI,
SUR UNE ROUTE QUI VA ON NE SAIT OÙ!
ON SURVIT COMME ON PEUT
AUX BLESSURES AUX CHAOS,
À TOUT PRIX SUIVRE LE CHEMIN,
ET L’ON S’AIME COMME ON PEUT
EN SE TENANT LA MAIN,
QUAND L’UN TOMBE L’AUTRE LE SOUTIENT.
NAÎTRE ET VIVRE, ÇA NE SUFFIT PAS,
ON VOUDRAIT SAVOIR OU ON VA.
VIVRE ET PARTIR AVONS-NOUS LE CHOIX?
MAIS QU’Y A-T-IL AU BOUT DE TOUT ÇA?

1.
Un matin de janvier, dans le froid de l’hiver,
Pour la première fois j’ai ouvert les yeux.
Moi c’était en octobre quand s’éloigne l’été,
Et c’est avec l’automne qu’à l’aube je suis né(e).
Un tout petit enfant en route malgré lui,
Ajouter quelques lignes à l’histoire de la vie,
Et ce petit bout d’homme doit faire ses premiers pas
Dans les traces des grands sans le choisir vraiment !

2.
Un beau samedi d’été les amis sont venus,
C’est pour nous marier qu’on danse dans la rue.
On se jure de s’aimer toute l’éternité,
De n’jamais oublier “à la folie, toujours”.
Puis on a des enfants que l’on aime plus que tout,
À leur tour ils grandissent, prennent leurs jambes à leur cou,
On prend l’instant présent pour argent comptant,
Toutes ces joies passagères qu’on oublie éphémères.

3.
Et puis la vie nous ride, nous peint de cheveux blancs,
Et le regard se vide sous les armes du temps.
Un jour, sans prévenir, la lumière s’éteint,
On referme les yeux pour ne plus revenir.
On oublie comme on peut que cela fait si mal,
Qu’après tout être heureux ça n’est pas si normal,
On s’en va comme on peut, seul dans ces moments-là,
On espère au fond d’soi, que ça n’finisse pas là !