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Nuit, Dieu a choisi ton silence

(CFC (Frère Jean-Fabrice)/Wackenheim/Bayard)

Nuit, ô nuit,

1
Dieu a choisi ton silence
Pour prononcer l’unique Dit ;
Son amour inlassable s’épanche,
Jaillissement Éternel de l’Esprit,
Que le Verbe recueille en un geste
D’immense offrande vers le Père.

2
Dans ta douceur, tu apaises
L’agitation de l’océan,
Quand la terre surgit en genèse ;
L’argile neuve s’élance au-devant
De l’image qu’imprime le Père,
Le Fils de l’homme, dans la glaise.

3
La tombe enfouit plus encore,
Au creux de ton obscurité,
L’orient où s’éveille l’aurore ;
Un vent se lève à l’abri du rocher,
Une haleine de vie sur les lèvres
Du supplicié mort au Calvaire.

4
Dieu a comblé ton silence :
Il ressuscite Jésus Christ
Et accueille par lui la louange,
L’exultation de nos coeurs dans l’Esprit
Qui rassemble l’Église en un geste
D’immense offrande vers le Père.