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Mon Dieu, mon Dieu, Eloï, Eloï

(AELF/Wackenheim/ADF-Musique)

MON DIEU, MON DIEU,
POURQUOI M’AS-TU ABANDONNÉ ?
ELOI, ELOI,
LEMA SABACTANI ?

1
Le salut est loin de moi,
loin des mots que je rugis.
Mon Dieu, j’appelle tout le jour,
et tu ne réponds pas ;
même la nuit je n’ai pas de repos.

2
Toi, pourtant, tu es saint,
en toi nos pères espéraient,
ils espéraient et tu les délivrais.
Quand ils criaient vers toi, ils échappaient ;
en toi ils espéraient et n’étaient pas déçus.

3
Et moi, je suis un ver, pas un homme ;
tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur, qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami! »

4
C’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère,
qui m’as mis en sûreté entre ses bras.
À toi je fus confié dès ma naissance ;
dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu.
Ne sois pas loin, l’angoisse est proche !

5
Tu me mènes à la poussière de la mort.
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure.
Ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.

6
Ces gens me voient, ils me regardent.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin:
ô ma force, viens vite à mon aide !