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Dans les années quarante ou juste après,
Le berceau d’ma génération,
On repeuplait la France et il poussait
Des bébés comm’ des champignons,
Les enfants de la guerre avaient faim
De fêtes à la maison,
Et de chocolat sur leur pain
Et puis d’inventer des chansons !
Je rêvais d’une vie d’étincelles
À toute heure et à tous prix,
J’en ai tant mis dans mon escarcelle
Qu’elles sont dev’nues des incendies !
J’ai bronzé sous les projecteurs
De villes en villes avec des amis,
J’en ai perdu côté cœur
Mais les autres ont porté mes soucis !
J’AI BESOIN D’INVENTER MA VIE
AU SOLEIL LEVANT DE MES ENVIES
QUAND LA JOIE NOUS FAIT LEVER NOS VERRES
À NOUS… À NOS FOLIES !
J’AI BESOIN D’INVENTER MES JOURS
JE ME FAIS DÉNICHEUR D’AMOUR :
J’AI PAS TROUVÉ LA LUNE NI LA FORTUNE
MAIS DES TRÉSORS D’HUMOUR !
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Dans les années deux mille et un peu plus
Me voilà toujours sur le pont
Avec bien des réponses inattendues
Mais davantage de questions…
Mes amis ont des ailes et parfois,
L’un d’eux s’en va devant,
Alors on l’accroche à nos voix,
Ressuscité pour un instant.
J’ai gardé mes envies d’étincelles
À l’abri de mes passions,
J’ai pris des succès et des gamelles :
Y’en a des traces dans mes chansons…
La fatigue me fait de l’œil
Quand le bonheur n’est pas de saison,
Mais qu’elle reste sur le seuil
Pour entrer, il faut ma permission !