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Dans ce désert

(Carton/Carton/ADF-Musique)

1
Écrasé par la chaleur d’un soleil cuisant,
Dans un monde où parler serait mépris,
Où ceux qui crient fort s’imaginent puissant
Oui mais voilà, j’en ai la gorge meurtrie...
Las de parler pour me faire entendre,
je suis resté seul, solitaire et blessé
Traînant les pieds, toujours en train d’attendre
D’écrire mon histoire, d’enfin la commencer.

JE SUIS SEUL DANS CE DÉSERT
OÙ JE RISQUE DE M’ÉTOUFFER,
SANS AUTRE QUE MOI-MÊME,
FARDEAU LOURD À PORTER.
SOUS CE SOLEIL QUI M’BRÛLE,
RIEN N’SE MET À SOUFFLER
LE VENT DE L’AMITIÉ,
JE RÊVE DE RENCONTRER...

2
Je m’arrête et regarde à mes côtés
Tous ces gens qui jasent et qui déambulent
Autour de moi et toujours si pressé
Les poings aux tempes, j’ai peur, je hurle.
Pire qu’un silence, ce monde est froid
Sa triste indifférence m’écoeure
Le vent se se lève et vient fouetter mes bras
Le paysage se dévoile et me laisse en horreur.

JE SUIS SEUL DANS CE DÉSERT
OÙ JE RESTE CHOQUÉ.
DANS CE DÉSERT HU-MAIN,
POURTANT SI HABITÉ.
MON BON SAMARITAIN,
IL ME RESTE À CHERCHER
LE VENT DE L’HORREUR
M’A DONNÉ UNE IDÉE...

3
Pénible quête que celle que j’ai trouvée
Une âme perdue, comme moi, je veux chercher
Qui se sent ici bas, un peu trop décalé
Oui mais voilà, où puis‑je bien commencer...
De très nombreuses contrées, j’ai traversées
Des tas de visages, j’ai dû déchiffrer
Mais un jour sur ma route, en fait, par hasard
Après bien trop de doutes, j’ai croisé un regard.

JE SUIS SEUL DANS CE DÉSERT,
BLASÉ PAR MES ES-POIRS,
DÉÇU PAR TOUS CES GENS
QUI M’ONT PRIS POUR UNE POIRE.
IL Y’AVAIT CES YEUX,
AUSSI REMPLIS DE QUESTIONS,
JE SUBIS LA TEMPÊTE,
DÉCHAÎN’MENT DES ÉMOTIONS.

4
Au fil du temps, on s’est souvent croisé
Fuyant le naturel, craignant d’se dévoiler.
On s’est perdu et puis l’on s’est retrouvé.
Oui mais voilà, j’ai peur d’avoir trouvé...
Une fois drapé d’une apparence,
On se montrait intouchable
Tu m’as souri et mis en transe
Un défi de rel’vé, c’est irrévocable !
Un défi de rel’vé, c’est irrévocable !

JE N’SUIS PLUS SEUL
DANS CE DÉSERT OÙ J’OSE ENFIN PLEURER
RÉPONDANT À L’APPEL,
LA MARÉE VIENT À MONTER
ET DE MES YEUX, LE FLOT SE MET À PASSER
LAVANT MES CERNES, MON CORPS,
UN SOURIRE APPARAÎT.

J’SUIS PLUS SEUL DANS CE DÉSERT,
TOUT L’MONDE ME SOURIT
CAR ENFIN, J’AI COMPRIS ET ÇA Y EST JE RIS.
POUR RENDRE HEUREUX,
SUFFIT PAS D’GAGNER SA VIE
UNE BRISE APAISÉE, SOUS SON AILE M’A SAISI...