Mes larmes, nuit et jour,
Pourraient-elles effacer
La souillure
Qui marque mon passage ?
Non pas tes larmes,
Mais la tendresse qu'elles implorent
Et l'amour dont elles sont le gage.
La crainte qui m'étreint
De manquer à la vie
Saurait-elle changer mon cœur de pierre ?
Non pas ta crainte,
Mais le regard qui la fait naître
Et l'amour que tremblante elle espère.
Mon zèle pourrait-il
Réparer tout le mal
Qui jalonne ma route et ses méandres ?
Non pas ton zèle,
Mais le pardon qui l'émerveille
Et l'amour qui chaque jour l'engendre.
Ces mains n'ont-elles rien
Qu'un parfum à t'offrir
Pour te plaire
Seigneur de ma louange ?
Tes mains sont vides,
Mais c'est leur chance et ton offrande :
M'accueillir, te donner en échange.