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L'arbre et la source

(Colombier/Air Libre)

REFRAIN
Un arbre, une source,
Comme la vie et l’amour
Un arbre, une source,
Comme la vie et l’amour.
1
On dit qu’en un désert torride désolé,
Un voyageur perdu, un jour, s’est enfoncé
Malgré les pieds brûlés, malgré les noirs vautours,
Malgré la faim, la soif, il marcha plusieurs jours.
Un matin, incapable d’avancer plus encore,
Il tomba sur le sable, épuisé, presque mort.
C’est alors qu’en tournant péniblement le front
Il aperçoit là-bas, au bout de l’horizon.
2
Le cœur rempli d’espoir, de volonté de vivre,
Il se remet debout pour marcher et poursuivre
Ce qui semblait de loin l’appeler, vous savez,
Comme un renard qui veut se faire apprivoiser,
Quand, enfin, il dépose ses lèvres sur la joue
De la source limpide, pour y boire à genoux,
Il pense que cette eau qui lui redonne vie
L’attend depuis toujours, qu’elle n’est là que pour lui.
3
Pourtant, par quel miracle, en ce désert brûlé,
Cette fontaine fraîche aurait pu subsister
Si elle n’avait pas eu le compagnon fidèle
Qui, de son ombre douce, a su veiller sur elle.
Et l’arbre, quant à lui, serait mort de famine
Si la source n’avait donné à ses racines
L’eau fraîche de la vie qu’ils ont su partager
Avec cet étranger qui leur vient d’arriver.
4
C’est une belle histoire, ce n’est qu’une chanson.
Mais il reste à chacun d’en tirer la leçon.
Tu connais ces déserts d’égoïsme et de haine
Où l’on meurt desséché de n’aimer sue soi-même,
Mais où l’on peut grandir et se réaliser
Quand on veut aider l’autre à vivre, à exister,
Quand on sait que l’amour reste encore incomplet
S’il n’accueille pas l’autre, l’enfant où l’étranger.

Ainsi je serais ton arbre,
Toi, tu seras ma source,
Un arbre, une source,
Pour les autres et pour nous,
Un arbre, une source,
Pour les autres et pour nous.